ven. 12 janv.
|ACERMA
EXPOSITION HYMNE A LA JOIE
Heure et lieu
12 janv. 2024, 18:00 – 02 févr. 2024, 12:00
ACERMA, 22 Quai de la Loire, 75019 Paris, France
À propos de l'événement
Hymne à la joie (et à mes peines)
J'ai toujours voulu être vraiment, de cet " Être " soi-même tout en étant radicalement autre, jusqu'à ne plus s’appartenir et s’abandonner au Monde.
L' enfant inaudible enfouie en moi depuis des siècles, tapant du poing sur la table, hurlant sa colère pour se protéger de l'injustice des hommes, s'est métamorphosée, petit à petit au cours de ces 5 dernières années en capteuse d' images.
Comment ?
Par "pur"(es) coïncidences , comme l'est le cœur des petiots . Au détour de mes premiers clics et par ricochets du regard de Ma reine (la marraine de ma fille) qu'elle a porté sur mes photos.
Et puis de mon premier appareil argentique qu’elle m'a offert, avec pleins de cailloux, de vrais bijoux ! Et une invitation si généreuse : " Pourquoi tu ne ferais pas une expo? " . Elle avait vu en moi ce que je ne pouvais voir. Je ne suis pas photographe, je n'aime pas me définir comme tel, et je ne veux pas paraître prétentieuse. Parce que c'est le temps qui œuvre, et je fais mes premiers pas, mes premiers clacs. Et puis être photographe, c'est du métier, c'est de l'expérience.
Beaucoup d' expérience. Pour m’inciter à voir, mon ami Nicolas Hiolle, photographe, le sniper, a achevé d'exécuter l'équation des possibles. Il m'a mis le pied à l'étrier. Pratique, transmission de son savoir, rires, patience, discussion, retours sur images. Je me suis prise au jeu, à ce "je" photographique. Ces jeux ont peu à peu, transformé la petite fille qui désirait tant être entendue, en petit œil deviendra grand. Alors, après, "J' ai posé mon regard sur toi"(2021)," Melting Pics " (2022), je vous invite à Hymne à la joie (et à mes peines). Malgré toute la culpabilité sourde d'avoir toujours été en colère, contre la tyrannie paternelle, contre le courbement d'échine maternelle, et accessoirement, inutilement, contre le monde entier . C'est peine perdue. J' ai le sentiment d'avoir emprunté les chemins de ma vie par le hasard de l'élan vers un univers pétri de rêves enfantins impossibles, de cauchemars irréels. À chaque fois que j'ai trébuché, c'est là que je prenais conscience d'être à côté, vous savez, cette petite solitude qui voit sans pouvoir nommer, et laisse le train passer sans pouvoir le prendre. Pour sûr, Être, j' aimerai être comprise, mais grâce à ces prises, je n' ai plus besoin de m'expliquer. Juste Être entendue, c'est-à-dire aimée pour ma prétendue capacité à générer du sensible, cela me suffira. Alors bienvenue à : Hymne à la joie (et à mes peines), rien que ça !!!
Akila El Yatim